Quitter le Vietnam

Après deux semaines à la ferme, j'ai rendu visite à une amie à Can Thơ... Mon dernier voyage à l'intérieur du Vietnam.
Pour fêter nos retrouvailles et mon départ imminent, on ne s'est privées de rien. Streetfood à gogo, on a aussi passé une soirée au Karaoké et au cinéma. Pas de doute : chanter en Vietnamien permet d'améliorer son accent. Et contrairement à la France, les films étrangers ne sont pas doublés mais sous-titrés. La salle était beaucoup moins bruyante que ce que j'avais imaginé, même s'il semble assez naturel de discuter avec son voisin pendant la séance. 



Puis retour pour quelques heures seulement à Saigon... Les dernières heures. Sur la route, j'ai vu un bus renversé et un autre le capot enfoncé dans le muret. Les victimes avaient déjà été évacuées. Ça n'a pas semblé perturber plus que ça mon chauffeur qui a continué à filer à toute allure, klaxonnant tous les motards sur notre passage, c'est à dire à chaque seconde.

Avant ce voyage, le Vietnam n'était qu'un fantasme, documenté par de nombreuses lectures, certes, mais loin de la réalité que j'ai découvert : je me suis même souvenue croire que les saigonais habitaient des maisons en bois !
Maintenant quand j'y pense, mon cœur bat au même rythme que la chanson New Error de Moderate, c'est à dire vite et en s'accélérant.

À bientôt, Vietnam.


Incidents à la ferme


Je suis restée deux semaines dans cette ferme, qui est davantage un grand jardin, puisque les seuls animaux sont des lapins, quelques cochons d'inde et les quatre chiens des propriétaires.
La police les avait prévenus que s'ils se rendaient compte qu'ils logeaient des étrangers avec un visa de tourisme (comme moi), ils auraient des ennuis. Je ne sais pas si ça a un rapport mais voilà ce qu'il s'est passé :
-au milieu de la journée un groupe de personnes s'est engouffré par la porte de la propriété restée ouverte, et malgré la présence bruyante des chiens, ont filé vers le fond du jardin où ils ont abattu un arbre, coupé quelques jeunes bananiers et des grappes de noix de coco. Ils ont ensuite sauté par dessus le grillage, n'emportant rien de spécial, sans demander leur reste. Je n'étais pas présente à ce moment là, mais j'ai pu voir les conséquences de leurs méfaits. J'ai ensuite aidé à ajouter quelques brnaches piquantes ici et là sur la clôture, afin d'empêcher d'éventuelles récidives.

-un soir, alors qu'il faisait déjà nuit noire (elle tombe vers 6h30), le fils des propriétaires, un homme de 39 ans repartais chez lui sur sa mobilette quand un homme a surgi pour le frapper. Il n'y a pas vraiment eu de suites à cette affaire. J'ai demandé des précisions quand je l'ai revu (sa famille me parle dans un mélange de vietnamien/norvégien/trois mots d'anglais), mais il n'a vraiment pas voulu m'en dire plus "tout ce que vous devez savoir, c'est que ça ne change rien à votre sécurité". Certes, mais.... "J'évite toujours de créer des conflits, cette fois, je n'avais pas eu le choix". Je n'ai pas pu en apprendre davantage.




-plusieurs nuits, les chiens se sont mis à aboyer, et j'ai vu les propriétaires, équipés de lampes torches,  faire le tour du jardin. J'avoue que j'ai angoissé plusieurs fois que la police finalement intervienne (en réalité, il est très peu probable qu'elle ne soit pas au courant de ma présence. Les nouvelles vont vite ici).

Malgré ce qu'ils m'avaient dit, puis répété durant mon séjour chez eux, je suis restée dormir dans leur maison (à part une nuit, peu de temps après le premier incident) et n'ai jamais vu la police pointer son nez. Le premier jour, lors de mon arrivée, le fils des propriétaires m'a expliqué qu'ils ne savaient pas s'ils pouvaient avoir confiance en leur voisins... Peut-être des histoires de jalousies quant à leur réussite, et des amertumes liées à leur situation de réfugiés vietnamiens revenus ensuite au pays. Quoiqu'il en soit, je n'ai eu aucun ennui.

Vous prendrez bien une tranche de bananier ?

Le jardin Tran - 2


 Les coupures d'electricite sont courantes



Je ne me lasse pas de photographier l'arbre du fruit du dragon ! En fait, il s'agit plutot d'un cactus qu'on laisse grimper sur un poteau de beton

Le jardin Tran

J'avais trouvé le contact de cette ferme biologique sur le site www.wwoofindependents.com et convenu avec eux de venir à partir du 1er juin.
Les propriétaires sont des réfugiés vietnamiens, arrivés en Norvège il y a 23 ans et revenus au pays il y a 5 ans pour s'occuper de la grand-mère, trop fragile pour vivre seule. Il ont une soixantaine d'années, deux fils dont un de 39 ans, aussi au Vietnam en ce moment, pour 5 semaines de vacances annuelles. Lui, est arrivé en Norvège à 17 ans, avec sa mère, rejoignant leur père qui avait passé deux ans dans des camps de réfugiés en Asie. Il parle parfaitement anglais, contrairement à ses parents qui ont l'air de croire que je connais le norvégien... Ils ajoutent quelques mots d'anglais à leur phrase qui sont difficile à différencier du vietnamien : en anglais aussi il y a beaucoup de monosyllabiques, mine de rien !






Ils ont deux employées : une femme d'une cinquantaine d'années et une jeune de 18 ans : Nguyet. C'est avec cette dernière que je passe le plus clair de mon temps. Elle aime chanter, a un boyfriend, et vit sur place. Elle est très patiente avec moi, prend son temps pour m'apprendre du vocabulaire (je connais maintenant certains noms d'arbres en vietnamien que je suis incapable de nommer en français) et quelques chansons (que je ne retiens pas du tout). Malgré nos différences de langues, on n'a pas trop de mal à communiquer, et elle a pu me raconter quelques passages de sa vie. En voilà un qui m'a marquée : au dernier Têt (nouvel an lunaire, cette année mi-février), elle s'est mariée avec un homme de 29 ans. Au bout de 10 jours, elle l'a quitté : il buvait et la frappait. Maintentant, elle a un copain qu'elle aime et avec lequel elle remplit la mémoire de son télephone en prenant des selfies. Quand on s'est rencontré, je lui ai demandé son âge, et je ne sais pas pourquoi, j'ai mal compris : j'ai entendu 28 ans au lieu de 18, et je n'ai pas du tout été surprise.


Ces histoires de mariages arrangés avec des différences d'âge de la taille de l'océan Atlantique sont monnaies courantes. Autre exemple, le fils des propriétaires lui-même. Il m'a expliqué qu'il s'est tellement concentré sur ces études qu'il a oublié de se chercher une femme et ne s'est réveillé qu'à 31 ans (je reprends ses mots). À 38 ans, il a enfin trouver l'âme sœur. En réalité, une de ses anciennes prof avait une fille, il s'est donc dit "pourquoi pas". Manque de bol, elle était déjà mariée. Heureusement cette prof avait plus d'une corde à son arc.., elle logeait chez elle une jeune étudiante de 18 ans. Après quelques rendez-vous skype, l'union était arrangée. Ils se sont épousés l'année dernière, ont passé une semaine ensemble après la cérémonie, puis ne se sont jamais revus (quelques fois par internet, mais plus depuis longtemps). Elle est tombée gravement malade (de la peau) et est retournée chez ses parents. Je lui ai demandé s'il ne pouvait pas la faire soigner en Norvège, mais c'est arrivé si vite après le mariage qu'elle n'a pas eu le temps de faire les papiers d'immigrations (pourquoi lui ne s'en occupe pas, je l'ignore). Maintenant, il est désespéré car il a épousé une femme qui ne pourra pas lui faire d'enfants (encore ses mots) et quand il dit tristement qu'il n'a pas de chance, j'ai du mal à comprendre si c'est une forme d'empathie pour cette jeune fille ou s'il regrette de l'avoir épousée. Quand je lui ai demandé pourquoi il ne divorçait pas, il m'a répondu, en ayant du mal à cacher son sourire "ah oui ! C'est triste !". Pourtant, plus tard, il m'a dit qu'il croyait aux vies antérieures et que par exemple, il était sûr qu'il y avait rencontré sa femme, d'où le coup de foudre. Selon moi, ces histoires servent à légitimer ce genre d'union en se servant du pretexte "du destin" pour faire vibrer la fibre ultra-romantique des jeunes vietnamiens.
Bref, ça, plus le fait qu'il m'a expliqué je ne sais combien de fois qu'il était riche et était diplômé d'un master, qu'il a voulu me caser avec son neveu de 35 ans ("il est gentil avec toi, mon neveu, hein?" X10), qu'il me faisait toujours des faux plans ("oui, cette après-midi tu retournes avec mes parents" et le moment venu, je me retrouve coincée chez lui avec le neveu en question parçe que tout d'un coup, il a besoin de quelqu'un pour arroser ses arbres), et qu'il aimait sous-entendre qu'on pourrait nous croire en couple si on nous voyait ensemble ("je suis un homme marié, je ne peux pas te ramener en moto" du coup, c'est le neveu qui s'en chargeait) et un tas de petits autres trucs, ça ne me l'a pas rendu très sympathique. Heureusement, j'étais surtout dans le jardin principal, avec Nguyet et les parents et non dans le sien.

Deux semaines à la ferme


 Comme l'indique ce titre très informatif, j'ai séjourné deux semaines dans une ferme biologique, non loin de Mũi Né. En fait de ferme, il s'agit plutôt d'un grand jardin. Les propriétaires, deux sexagénaires dont je reparlerai plus tard, n'en n'ont pas réellement besoin pour vivre (ils reçoivent une pension), il s'agit donc pour eux d'une activité "pour le fun".
Ils cultivent tout un tas de fruits et légumes, que j'ai parfois du mal à identifier, mais nommons tout de même les plus connus : bananes, fruits du dragon, aubergines (enfin...une sorte toute ronde, blanche et verte), liserons et noix de coco. Ils revendent ce qu'ils ne consomment pas à des restaurants de Mũi Né (ex : entre 60 et 80kg d'aubergines tous les deux jours).

L'emploi du temps typique 
-4h du matin : heure de la prière collective, à voix haute, dans le salon. Je ne suis pas concernée par cette activité, mais j'en "profite" tout de même. Et je vous assure que la première fois que je me suis faite réveillée soudainement par ces cris, j'ai cru que la police (ou des extra-terrestres) avait débarquée.
-5h30 : réveil. En général, la propriétaire vient me taper violemment sur la jambe. Le temps que j'ouvre les yeux, elle a disparu.
-5h45 : premières activités... Arrosage ou coupe des liserons.
-8h : petit déjeuner, acheté à emporté.
-8h20 : nettoyage de la litière des lapins, arrosage des bananiers, un peu de désherbage... Tout est permis.
-10h : on m'envoie me coucher. La première fois, j'étais un peu surprise, mais demander le pourquoi du comment est trop compliqué quand on ne parle pas la même langue. Je me suis executée, et je dois dire qu'après ça, j'ai toujours attendu cette pause avec impatience. Difficile à vérifier, puisque je dors, mais je crois que je suis la seule à en profiter.
-11h30 : déjeuner. Du riz, toujours, du poisson, presque toujours (souvent accompagné de viande et de tofu, au cas où je serai en manque de protéine), des liserons d'eau, 80% du temps. Non, le menu n'était pas très varié. On a quand même eu le droit à un délicieux bouillon à la papaye, que j'ai bien regretté quand j'ai compris que c'était exceptionnel.
-12h : sieste, pour tout le monde.
-15h : on revient me taper violemment sur la jambe : c'est l'heure de s'y remettre.
-15h15 : diverses activités... Souvent du désherbage ou la récolte des aubergines. Il fait chaud et on sue beaucoup.
-18h30 : dîner. Même menu qu'à midi.
-19h : quartier libre.

Le dernier jour, tout cet emploi du temps a été ponctué par de la course aux lapins. On avait mis les adultes dans un nouveau clapier dont ils n'ont pas tardé à trouver les points faibles... Mais les quelques échappés n'avaient pas l'air de se rendre compte de leur chance, fuyant plus par principe que par réelle volonté de vivre une aventure. 

Par mail, un ami m'a fait remarquer "mais c'est l'armée !" : en fait non. Beaucoup de vietnamiens se lèvent à 5h30, quand il y a déjà beaucoup de lumière. À titre d'exemple, les cours à l'universités comment à 7h, ici. Et il fait sacrément moins chaud à 6h qu'à 8h... Le système de la sieste à la mi-journée rend cet emploi du temps efficace, mais bien sûr, on n'était pas à 30mn près...



Examen de fin de semestre

Voilà,aujourd'hui, ça fait pile poil 6 mois que j'ai atteri au Vietnam ! C'était le 4 décembre 2014. Un petit bilan est donc nécessaire...

-j'ai dépensé environ 2200€, sans compter les billets d'avion aller et retour. Ce qui fait en moyenne 366€ par mois, mais en réalité, j'ai souvent dépensé 330€  (une fois, même moins de 300 € !), sauf le mois de mai, quand J. était là, où on a dépensé 500€ chacun. Le secret : prendre son temps... C'est souvent le transport qui coûte cher. Avoir un sac à dos léger, qui ne donne pas envie de s'arrêter dans le premier hôtel venu, quelque soit son tarif (et connaître les mots secrets en vietnamien qui signifient hôtel ou guesthouse). Se faire loger par de la famille (haha, j'avoue), faire du bénévolat contre logement et nourriture, ou utiliser Couchsurfing (mais économiser était rarement ma première motivation dans un pays où une chambre d'hôtel coûte seulement 7€, voire moins).
-je n'ai pris aucun coup de soleil. Je suis restée bien couverte sans toutefois aller dans les extrêmes dans lesquels on voit beaucoup de vietnamiens : c'est-à-dire, couvert de la tête aux pieds, chaussettes pour tongues, jean, gants jusqu'aux épaules, sweat-shirt, masque intégrale -parfois même deux, l'un sur l'autre !- capuche et lunettes de soleil.
-je me suis brûlée la jambe trois fois au contact du moteur encore chaud d'une moto. Ce bobo bien connu s'appelle le Saigon Kiss, d'après ce que j'ai compris.
-je ne me suis jamais faite voler. Deux fois j'ai retrouvé mon sac ouvert, mais je serais de mauvaise foi si j'accusais autre chose que ma propre négligence. Par contre, je me suis faite arnaquée de nombreuses fois, pour sûr !
-j'ai eu deux visas vietnamiens pour trois mois et un visa cambodgien d'un mois. Et j'ai bien compris à quel point il était plus avantageux financièrement de passer par une agence plutôt que par l'ambassade du Vietnam, où chaque employé essaye de t'arnaquer (et je parle de l'ambassade du Vietnam à Paris, de celle de Phnom Penh, et du service d'immigration à Sài Gòn).
-je ne sais combien de fois on m'a demandé, en apprenant que je restai 6 mois, si je cherchais un mari. Un post bientôt sur ce sujet.
-je me suis faite siffler deux fois, et entre temps j'ai pu réfléchir à l'attitude appropriée dans ce genre de situation. J'espère que le deuxième qui a osé s'en souviendra toute sa vie.
-tout de même, j'ai majoritairement rencontré des gens bienveillants, curieux d'en apprendre plus sur moi, patients quand j'avais du mal à m'exprimer en vietnamien, généreux. Et j'ai eu honte en repensant à ce que mes amis étrangers ont vécu au contact des français.
-j'ai découvert que la moitié de l'humanité n'utilise pas de papier toilette, et qu'une cabine ou un pommeau de douche sont superflus.
-je ne me suis JAMAIS sentie en insécurité.
-j'ai appris à me servir de mes mains pour faire un pistolet à eau et suis devenue redoutable à cette technique.

Bien sûr, ces six mois m'ont apporté bien d'autres choses, mais faire une liste exhaustive n'aurait ni sens ni intérêt, je m'arrête donc là.

(Je recycle un vieux dessin, réalisé en janvier, à Chau Đoc, près de la frontière cambodgienne, à un stand où le jus de canne à sucre était à 5000đ)

Quelques jours à Sài Gòn


Dans un café rose remplis de faux macarons en carton et de gros Totoro, une fille maquille précautionneusement la moitié du visage de son amie... Qui mettra ensuite une longue perruque blonde, une frange sur l'autre moitié du visage, prendra quelques photos avec son smartphone, puis en quelques minutes repliera toutes ces affaires, et quittera le café.
En ce moment, il pleut tous les après-midi à Sài Gòn, signe que la saison des pluies arrivent. Depuis le café où j'étais avec ma tante lorsque j'ai fait ce croquis, assises sur de petites chaises en plastiques sur le trottoir, elle dit que quand il pleut, c'est chouette, car ça fait comme une rivière dans la rue et qu'on se croirait à la campagne.


Le tableau de bord du conducteur de bus n'a rien à envier à celui d'un pilote d'avion ! Il faut dire que conduire un véhicule aussi gros dans les rues de Sài Gòn équivaut à se battre à coup de vaisseaux spatiaux dans Star Wars.




Un passeport pour l'Europe

Comme je le disais précédemment, entre Mũi Né et la ferme, j'ai fait un passage rapide à Sài Gòn. Une semaine quand même... La séparation avec le café glacé au lait concentré que prépare ma tante est de plus en plus rude.
Entre deux tasses, je l'ai accompagnée au service de l'immigration pour déposer une demande de passeport, et contrairement à ce que je croyais, c'est très facile à obtenir. Un dossier à remplir, trois photos d'identité, un peu d'attente (1h30 dans notre cas, mais on n'est pas arrivées très tôt... Seulement 8h30 du matin) et c'est tout !
Les tarifs sont :
-200 000 đ pour un premier passeport (une dizaine d'euros)
-100 000 đ en cas de renouvellement
-400 000 đ en cas de perte

La terrasse de ma tante.

La véritable difficulté est d'obtenir le visa. Une amie vietnamienne dont le copain est allemand m'a confiée qu'elle demanderait à étudier en Allemagne car le visa étudiant est délivré plus facilement, et qu'elle ne veut surtout pas demander un visa de tourisme en attendant car, dans le cas où les autorités le lui refusent, elle n'aurait presque plus aucune chance d'en obtenir un, un jour.
Pour la France, de ce que j'ai compris, il faut prouver qu'on ne compte pas s'y installer, notamment :
-en ayant placé sur un compte spécial une grosse somme d'argent (j'ai en mémoire 10 000€ mais je dois vérifier), somme que le voyageur pourra dépenser pour son billet de retour.
-en justifiant de propriétés au Vietnam, que le voyageur a peu de chance d'abandonner. Ce n'est pas si aisé, sachant qu'ici tous les propriétaires n'ont pas forcément de justificatifs pour leurs biens.

En attendant de déposer le dossier pour le passeport.