Examen de fin de semestre

Voilà,aujourd'hui, ça fait pile poil 6 mois que j'ai atteri au Vietnam ! C'était le 4 décembre 2014. Un petit bilan est donc nécessaire...

-j'ai dépensé environ 2200€, sans compter les billets d'avion aller et retour. Ce qui fait en moyenne 366€ par mois, mais en réalité, j'ai souvent dépensé 330€  (une fois, même moins de 300 € !), sauf le mois de mai, quand J. était là, où on a dépensé 500€ chacun. Le secret : prendre son temps... C'est souvent le transport qui coûte cher. Avoir un sac à dos léger, qui ne donne pas envie de s'arrêter dans le premier hôtel venu, quelque soit son tarif (et connaître les mots secrets en vietnamien qui signifient hôtel ou guesthouse). Se faire loger par de la famille (haha, j'avoue), faire du bénévolat contre logement et nourriture, ou utiliser Couchsurfing (mais économiser était rarement ma première motivation dans un pays où une chambre d'hôtel coûte seulement 7€, voire moins).
-je n'ai pris aucun coup de soleil. Je suis restée bien couverte sans toutefois aller dans les extrêmes dans lesquels on voit beaucoup de vietnamiens : c'est-à-dire, couvert de la tête aux pieds, chaussettes pour tongues, jean, gants jusqu'aux épaules, sweat-shirt, masque intégrale -parfois même deux, l'un sur l'autre !- capuche et lunettes de soleil.
-je me suis brûlée la jambe trois fois au contact du moteur encore chaud d'une moto. Ce bobo bien connu s'appelle le Saigon Kiss, d'après ce que j'ai compris.
-je ne me suis jamais faite voler. Deux fois j'ai retrouvé mon sac ouvert, mais je serais de mauvaise foi si j'accusais autre chose que ma propre négligence. Par contre, je me suis faite arnaquée de nombreuses fois, pour sûr !
-j'ai eu deux visas vietnamiens pour trois mois et un visa cambodgien d'un mois. Et j'ai bien compris à quel point il était plus avantageux financièrement de passer par une agence plutôt que par l'ambassade du Vietnam, où chaque employé essaye de t'arnaquer (et je parle de l'ambassade du Vietnam à Paris, de celle de Phnom Penh, et du service d'immigration à Sài Gòn).
-je ne sais combien de fois on m'a demandé, en apprenant que je restai 6 mois, si je cherchais un mari. Un post bientôt sur ce sujet.
-je me suis faite siffler deux fois, et entre temps j'ai pu réfléchir à l'attitude appropriée dans ce genre de situation. J'espère que le deuxième qui a osé s'en souviendra toute sa vie.
-tout de même, j'ai majoritairement rencontré des gens bienveillants, curieux d'en apprendre plus sur moi, patients quand j'avais du mal à m'exprimer en vietnamien, généreux. Et j'ai eu honte en repensant à ce que mes amis étrangers ont vécu au contact des français.
-j'ai découvert que la moitié de l'humanité n'utilise pas de papier toilette, et qu'une cabine ou un pommeau de douche sont superflus.
-je ne me suis JAMAIS sentie en insécurité.
-j'ai appris à me servir de mes mains pour faire un pistolet à eau et suis devenue redoutable à cette technique.

Bien sûr, ces six mois m'ont apporté bien d'autres choses, mais faire une liste exhaustive n'aurait ni sens ni intérêt, je m'arrête donc là.

(Je recycle un vieux dessin, réalisé en janvier, à Chau Đoc, près de la frontière cambodgienne, à un stand où le jus de canne à sucre était à 5000đ)

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